Noé - Atelier de la mer

Sous-titre

Ismael et Douchka Drissi-Bakhkhat

Depuis le 8 décembre, l’amateur d’iode lyonnais est ravi : Noé a rouvert quai Augagneur, pile en face du Grand Hôtel Dieu, après onze mois d’inactivité… Enfin, inactivité, c’est vite dit, au regard des travaux pharaoniques entrepris pour donner forme, contre vents et marées épidémiques, au projet total d’Ismael et Douchka. Poissonnerie en journée, conserverie, épicerie fine et restaurant, leur « atelier de la mer » est ouvert du mercredi au dimanche dès 9 heures, l'après-midi du jeudi au samedi ; et du mercredi au samedi soir pour s’attabler devant des plats de merroir (18-20€) et des verres de vin nature super sourcés. 
Sur les grandes et hautes étagères derrière l’étal de poissons, coquillages, crustacés et traiteur frais, des bocaux et des quilles nature et fameuses plein les linéaires. « On fait tout nous-mêmes », et sur place. Dont une très jolie gamme de fumets (thon, pagre, espadon, maquereau, sardine, des condiments, poissons à l’huile. Des produits distingués par code couleur en fonction des zones de pêche et épaulés de pâtés, rillettes, mousses, fromages de tête, soupes, sauces, garnitures, plats cuisinés, charcuterie de la mer (boudin de Saint-Jacques). Le midi, un menu du jour à moins de 25€ et le soir, une carte courte mais costaude avec leur version du bouillon d’escargots marocains (Ismael est né au Maroc et le bleu indigo tendance Majorelle de la maison s’en fait aussi l’écho) avec des coquillages oubliés de Méditerranée, un pot-au-feu de la mer réhaussé à la lavande avec des gros morceaux de poissons fumés, une saucisse-purée qui convoque chinchard, bar, mulet, moules, algues bretonnes liés à de la bisque de crabe vert. La très bonne surprise, c’est la possibilité de choisir son poisson sur l’étal, qu’on paie au prix du marché et auquel on ajoute la garniture de son choix. Fin janvier, encore mieux : Isma l'ostréiculteur va purifier ses huîtres vivantes dans les trois viviers dans la chambre froide.