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Résistance alimentaire, modèles à suivre

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En son Forum au Parc Floral cette année, du 10 au 12 septembre, Omnivore interrogera la souveraineté alimentaire et ce qu'on mettra dans nos assiettes demain. 

Inexorablement, les ressources alimentaires mondiales s’amenuisent et leur production ou transformation sont perturbées par des crises majeures, climatiques, géopolitiques, économiques, qui se conjuguent. L’heure est à la résistance. Résister pour atteindre notre souveraineté alimentaire. Résister à nos habitudes, au confort d’un système établi et à la tentation des solutions court-termistes.
Omnivore, depuis le début de son existence, prend part à cette réflexion globale, aux côtés des chefs, d’artisans, de producteurs, d’acteurs de l’alimentation qui croient résolument à un modèle alternatif pérenne, capable d’alimenter, de nourrir les hommes de manière responsable.

Un Forum, des solutions

La scène Talks devient Forum, mais demeure un véritable lieu d’échanges autour des grands questionnements de l’alimentation et de la restauration, où l’on explore les champs des possibles. Cette année, l’accent y sera mis sur la souveraineté alimentaire. Où en sommes-nous dans la gestion de nos ressources ? Comment adapter nos modes de cultures aux conséquences du dérèglement climatique, quelles ambitions pour l’alimentation de demain ?
Parmi les nombreux intervenants du Forum, Jules Niang. Le chef du Petit Ogre, à Lyon, est également l’initiateur du projet Olel, développe depuis 2020 en Afrique de l’Ouest. Un projet qui allie production locale et export. Un véritable « outil-ressource », un socle social, qui assure des moyens de subsistance réguliers aux plus fragiles. Depuis 2020, Jules Niang alimente sa cuisine des produits développés dans les fermes Olel et concrétise son engagement pour des modèles de souveraineté alimentaire plus durables.  

Jules Niang, à la Ferme Capitaine, en Mauritanie @ Ndiaye Hamet Fall

Au-delà des sociétés privées, des institutions internationales, les pouvoirs publics eux aussi, agissent. Préservation des semences, grainothèques, budgets renforcés à la sécurité alimentaire, comment nos pouvoirs publics s’affirment de nouveau dans ce chemin vers la souveraineté alimentaire ? Sur toutes ses scènes, Omnivore essaime la parole nécessaire de producteurs, semenciers, paysans et de chefs bâtisseurs de modèles durables. Niko Romito, Ana Roš, Harouna Sow ou encore Nadia Sammut qui, avec Kom&Sal, a initié un « véritable projet de territoire et de transmission de l’agriculture à l’assiette », s’emparent du sujet à leur manière, par leur cuisine, leur engagement, lui aussi, résistant.

Hannah Benayoun

Jules Niang

© Yann Cabello

 

Petit Ogre, son fief lyonnais, concentre les engagements de Jules Niang. C’est en 2004 qu’il foule le sol français, après avoir quitté Wothie, petit village mauritanien au bord du fleuve Sénégal, dont il est originaire. Cuisinier – presque – sans attaches, il se sera essayé à mille expressions de cuisine avant de poser ses valises en 2013 à Lyon pour ouvrir « un restaurant de contraste », comme il définit son Petit Ogre. Au-delà de la cuisine, Jules Niang se préoccupe du territoire qui l’a vu grandir, et reste connecté aux enjeux de subsistance de celui-ci en initiant le projet Olel, véritable programme d’accompagnement de fermes en Afrique de l’Ouest. Entre le territoire mauritanien et le Sénégal, ces quatre fermes pourvoient des emplois aux populations les plus précaires, une réappropriation de leurs produits, de leur cuisine et sont le terreau de nouveaux modèles de cultures, liés aux enjeux de résilience, et de souveraineté alimentaire.

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