Au Canada, à la sortie d’un hiver dont on ignore les rigueurs de ce côté de l’Atlantique, le printemps est encore plus qu’ailleurs le moment de se retrouver entre amis, en famille, de sortir, de trinquer en regardant fondre la neige… Le Covid-19 a beau avoir gâché ces agapes païennes, il n’a pas pour autant entamé l’optimisme et l’esprit de solidarité des Québécois. Devançant les décisions officielles, plusieurs restaurants de Montréal ont fermé leurs portes dès le 16 mars. Ce fut le cas du plus omnivorien d’entre eux, l’indispensable Mon Lapin du non moins indispensable Marc-Olivier Frappier. Joint par téléphone, le bon génie de Mile Ex nous a raconté le quotidien de sa ville en quarantaine.
Skypéros, visiocalls, montage de clips avec des mises en scène digitales… On en tente des formules de vivre ensemble depuis le confinement, mais l’expo photo culinaire en Instalive, c’est inédit. C’est jeudi, de 18 à 19 heures, et c’est grâce à Stéphane Bahic.
On essaie de se remettre de la nouvelle tombée lundi soir – #11mai etc. – et on n’oublie pas nos chers brasseurs, qui subissent les effets du coronavirus. Quelques idées ont déjà fleuri pour tenir le choc.
Parmi les (très) nombreux élans de solidarité envers ceux qui sont en première ligne dans la « guerre » contre le coronavirus, on s’est intéressé à celui de la communauté Ecotable. Si les chefs sont bénévoles, les autres acteurs de la chaîne sont rémunérés.
Depuis que Donald Trump a incité les Américains à ne pas s’agglutiner dans des restaurants, le 15 mars, aux États-Unis comme dans tout autre pays, la restauration n’y échappe pas : elle se prend de plein fouet le Covid-19 dans les comptes. Déjà plus de 3 millions de salariés de restaurants ont été licenciés, sur les 15,6 millions que compte le secteur, et le pire est à venir. Comment s’y préparent-ils ?
«Une double peine» pour Grégory Marchand, qui en a perdu le goût et l’odorat ; « Ça interroge le sens de tout », souligne Claire Poirrier, de l’Amante Verte. Ils nous racontent leur Covid-19.
Vous les voyez depuis quelques jours sur les réseaux sociaux, nos chefs, posant de face, en veste de cuisinier avec leur panonceau manuscrit « Assurez ! Ou on va tous y rester ». C’est l’histoire d’un groupe Whatsapp de deux centaines de chefs qui devient un grondement citoyen mu par l’angoisse des conséquences économiques du coronavirus sur les petites et moyennes entreprises en général et les restaurants et leurs réseaux en particulier.