La Marine

Sous-titre

Alexandre Couillon

« Enfant, Alexandre ramassait les racines de réglisse pour les croquer », raconte Céline Couillon en posant sur la table la petite assiette creuse où repose un ruban beige. « Il en a fait cette guimauve. » C’est la toute fin d’un repas suspendu entre les dunes, les flammes et les embruns. Plongeant encore plus profond ses racines dans les entrailles de son île natale, Alexandre Couillon est entré dans une nouvelle ère où le végétal s’affirme en contrepoint des mélodies maritimes, bercé en sourdine par le crépitement de la braise. Les récoltes du potager maison et les cueillettes d’herbes sauvages répondent aux prises des pêcheurs de la criée voisine dans une partition où tout est maîtrisé mais où rien n’est écrit à l’avance. Une cuisine de l’instant qui se construit dans l’entrejeu des saisons, au jour le jour. Huître grillée aux fleurs de capucine, haricot vert à la flamme, maquereau à la braise, trio homard au feu de bois, betterave, abricot… Malgré une popularité désormais internationale (Netflix est passé par là), le chef vendéen n’en finit pas de se libérer des carcans et d’épurer son propos, pour atteindre une beauté sans fard, émouvante et sincère.
Les quatre chambres lumineuses de la voisine Maison Mazeau, reliées au restaurant par un jardin enchanteur, la toute nouvelle boutique Le Petit Couillon, où l’on retrouve le pain maison ainsi qu’une sélection de produits, et la brasserie La Table d’Elise complètent l’univers de la Marine, comme un écosystème en plein bourgeonnement. 

© La Marine / PL